7 clichés sur le métier d’expert-comptable

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1. Il faut avoir la bosse des maths

Faux. Nul besoin d’être un cador en calcul, précise l’Ordre des Experts-Comptables. « On croise parfois des professionnels passés par des études littéraires ! » Il n’empêche qu’il faut aimer manipuler les chiffres, les recouper, les interpréter.

2. Le métier est plutôt ringard et ennuyeux

Faux. Ce métier ne connaît pas la crise ! Plus de 2.000 offres d’emploi et de stages sont répertoriées sur Hubemploi, le site de la profession travaille pour des structures de taille et de secteurs d’activité très différents : PME, TPE, ETI, st artup, association, artisan, commerçant, agriculteur… Il exerce diverses missions où le contact prime. « L’expert-comptable accompagne le chef d’entreprise dans la gestion de ses obligations comptables, fiscales et sociales, et lui apporte son aide et ses conseils pour piloter au quotidien son activité, ses projets et son développement », résume l’OEC.

3. Il faut huit ans d’études pour exercer le métier

Faux.

Il faut suivre 5 ans d’études après le bac et   effectuer un « stage » de trois ans dans un cabinet ou une entreprise, avant de décrocher le fameux diplôme d’expertise comptable (DEC). « 

La profession compte 1.000 nouveaux diplômés chaque année et le taux de réussite des femmes est souvent supérieur à celui des hommes.

4. L’idéal, c’est d’être à la tête de son propre cabinet

Faux. Tous les experts-comptables n’ont pas la fibre entrepreneuriale. 30% des diplômés deviennent enseignants ou s’éclatent comme salariés dans une entreprise. Ils sont alors contrôleurs de gestion, analystes financiers, DAF, auditeurs, managers… Deux tiers des femmes diplômées choisissent cette voie. « Elles décrochent le DEC à l’âge où elles ont envie d’être mères. Elles préfèrent alors intégrer une entreprise pour mieux concilier vie professionnelle et vie familiale », souligne Françoise Savès, présidente de l’association Femmes Experts-Comptables (1.300 adhérentes).

5. Le top du top, c’est de faire sa carrière dans un cabinet

Faux. Salaire peu attractif comparé au nombre d’heures, charge de travail trop importante, pas de reconnaissance…

A noter qu’un expert-comptable diplômé ayant moins de sept ans d’expérience gagne entre 42.000 et 65.000 euros bruts par an, selon la taille du cabinet et la région (étude Hays 2019).

6. C’est un monde d’hommes et la parité n’y a pas vraiment progressé

Faux. La parité progresse lentement mais sûrement. Sur les 21.000 experts-comptables, 6.000 sont des femmes, soit 28%. Elles étaient près de 15% il y a dix ans.

« Les lignes bougent, on parle de plus en plus de télétravail, de mi-temps, de temps partiel, de congé parental… « 

7. La profession n’a pas l’air très dynamique

Faux. « La comptabilité a été le premier service informatisé de l’entreprise », rappelle Laure Bonnamour. Plus récemment, l’Ordre des Experts-Comptables a été la première institution à avoir inscrit ses diplômés dans la blockchain. Par ailleurs, la profession est en train de prendre le virage de la dématérialisation, poussée par la loi Pacte.

« Je travaille avec zéro papier, tout est numérisé, ma GED (gestion électronique des documents) se trouve sur la blockchain », précise Laure Bonnamour. Cette jeune experte-comptable a installé son cabinet dans l’étonnant tiers-lieu Le Dôme à Caen. « J’y côtoie des développeurs informatiques, des chercheurs, des associations. Je crois beaucoup au collaboratif. C’est une chance pour la profession ! »


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